Albert – 3e – Novembre 2019

Jeudi 7 Novembre , à la veille des commémorations de l’Armistice du 11 Novembre , 42 élèves de 3ème ont participé à la sortie pédagogique à Albert, sur les traces de la Première Guerre mondiale (1914-1918). La ville était en 1916 au coeur des combats de la bataille de la Somme.

Le 1er juillet 1916, les Alliés de l’Entente (Royaume-Uni, France) lancent une grande offensive dans la Somme, pour repousser les Allemands vers l’Est et soulager la pression que les Allemands mettent sur les Français à Verdun, depuis le mois de Février.

La matinée a été consacrée au Circuit du Souvenir. Les élèves ont pu observer in-situ les terribles conditions de vie et de combat . Ils ont été impressionnés par le grand cratère de La Boisselle, dû à l’explosion d’une mine, le 1er juillet 1916. Le circuit se poursuit à Pozières, où la 1ère division australienne a subi de lourdes pertes. Après avoir franchi la rivière Ancre, le groupe s’arrête à Thiepval, mémorial britannique où sont inscrits les noms des soldats du Royaume-Uni et de l’empire britannique , disparus dans les combats. Plus de 73 000 noms y sont gravés. Un cimetière est adossé au mémorial, comportant des tombes de soldats Alliés, de l’empire britannique et français. Le circuit s’achève dans le parc-mémorial de Beaumont-Hamel où les soldats de Terre-Neuve (Canada) ont eu de lourdes pertes dès le début de la bataille de la Somme : sur 800 soldats engagés le 1er Juillet 1916, seulement 68 sont revenus vivants ce jour-là.

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L’après-midi est consacré à la visite du « Musée Somme 1916 » , à Albert. C’est un souterrain réhabilité. Les élèves y découvrent de nombreux objets, les conditions de vie dans les tranchées, au repos, dans les combats, les soins aux blessés, la dureté des hivers. Ils ont été sensibles à l’étape finale du musée, le parcours dans une tranchée sous les bombardements.

Les élèves ont visionné un film retraçant la bataille de la Somme.

Le guide a ensuite présenté des fusils, français, allemand, britannique, il en a détaillé le fonctionnement. Il a fait circuler des obus, une grenade, naturellement désamorcés.

Arthur a ensuite accepté de se mettre dans la peau d’un « tommy », soldat britannique. Il a endossé le lourd manteau, les poches contenant les munitions, le « barda » du soldat, le fusil. En tout le soldat portait 25 à 30 kilos.

Ce fut une journée bien remplie, riche d’enseignements. Sur le site même de la bataille cette journée a permis de réviser et d’approfondir des connaissances acquises en cours. Elle a aussi permis de poursuivre et d’approfondir la réflexion amorcée en classe sur la guerre, ses conséquences à court et long terme. Cette sortie participe à la formation citoyenne, elle développe la réflexion personnelle sur l’engagement, sur la transmission de la mémoire des générations précédentes. Une telle sortie donne du sens au travail effectué en classe. Elle permet à tous de méditer sur une réflexion prêtée à Churchill, premier ministre britannique durant la Seconde Guerre mondiale : «Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre ».