POLOGNE : Destination Cracovie
Collège Joliot Curie, 1H00 du matin, Dimanche 8 Avril.
31 collégiens de 3ème étaient prêts pour une destination qui leur est peu habituelle,un séjour de 4 jours en Pologne, à Cracovie.
Située au Sud du pays sur le fleuve Vistule, Cracovie est la capitale historique du royaume de Pologne, supplantée au XVIè siècle par Varsovie.
Les collégiens ont pu apprécier la richesse de cette ville : la Grande Place, classée au Patrimoine mondial de l’UNESCO , les remparts bien conservés, le château des rois de Pologne au sommet de la colline du Wawel , la cathédrale. Ils ont également exploré le quartier juif traditionnel de Cracovie, Kazimierz, où ils ont pu visiter un lieu de culte, la synagogue Remuh.
Les élèves ont également découvert le travail fourni par les mineurs dans la mine de sel de Wieliczka, classée au Patrimoine de l’UNESCO. Le sel , ressource importante pendant des siècles, conserve d’admirables œuvres d’art.
Les collégiens ont ensuite appréhendé avec émotion une histoire plus tragique, celle de la déportation et de l’extermination massive (1939 – 1945). Les élèves ont découvert les restes du ghetto de Podgorze, dans lequel les Allemands cantonnaient les populations juives, au Sud de la Vistule. En mars 1943, les Allemands liquident le ghetto, tuent ou déportent les juifs. Le réalisateur Steven Spielberg a raconté dans le film « La liste de Schindler » l’histoire et la vie du ghetto et le sort des juifs de Cracovie durant l’occupation allemande.
Les collégiens ont ensuite visité le complexe concentrationnaire d’Auschwitz-Birkenau . La visite a débuté dans le camp d’Auschwitz et dans les bâtiments transformés en musée et lieu de recueillement. Elle s’est poursuivie dans l’immense camp de Birkenau, où les collégiens ont emprunté le chemin suivi par les déportés, condamnés à mourir dans les chambres à gaz.
Les collégiens ont ainsi pu prendre la mesure de l’horreur, sur les sites de l’extermination, et mieux comprendre la nécessité de perpétuer la mémoire des actes commis.
Simone Veil (1927-2017), déportée à l’âge de 16 ans à Auschwitz, rappelait en 2005 dans un discours sur les lieux de sa déportation : « Il ne suffisait pas de détruire notre corps. Il fallait aussi nous faire perdre notre âme, notre conscience, notre humanité ». Simone Veil, rescapée du génocide qui a emporté une partie de sa famille, première présidente du Parlement européen élu au suffrage universel en 1979, ajoutait qu’il était nécessaire de s’unir «pour lutter contre la haine de l’autre, contre l’antisémitisme et le racisme, contre l’intolérance ». C’est sur le site même d’Auschwitz où comme le disait Simone Veil « le mal absolu a été perpétré »que les collégiens ont pu prendre toute la mesure du propos de cette personnalité française, pacifiste et européenne convaincue.
Mme Zaborowski