Les traditionnelles cérémonies du 11 Novembre ont rendu hommage aux combattants de la Grande Guerre (1914-1918). Elles commémorent l’Armistice du 11 Novembre 1918 marquant la fin de la Première Guerre mondiale.
Elles rendent également hommage aux morts de toutes les guerres et opérations extérieures de l’armée française , ainsi qu’aux Alliés (Britanniques , Canadiens).
Cette année un hommage appuyé a été rendu aux résistants de la Seconde Guerre mondiale.
Le cercueil du dernier Compagnon de la Libération , Hubert Germain (1920-2021), est entré au Mont Valérien (Paris), où, durant l’occupation, de nombreux résistants ont été exécutés par les Allemands.
« Résistance », mot prestigieux , porteur de valeurs qu’il ne faut pas confondre avec l’idéologie de la « collaboration ».
Dès Juin 1940 , Hubert Germain a répondu à l’appel du général De Gaulle (18 Juin 1940). Hubert Germain se préparait à devenir officier dans la Marine. Il s’ explique ensuite : « Tu vas devenir officier d’un État qui sera aux ordres de l’Allemagne nazie ? ». Il abandonne le prestigieux concours de l’Ecole Navale et part en Angleterre le 24 Juin. Il ne reviendra en France qu’en 1944 , combattant au sein des Forces Françaises Libres (débarquement en Provence).
Les résistants de tous âges et toutes origines s’opposent au régime de Vichy du maréchal Pétain qui a choisi la collaboration avec l’Allemagne nazie de Hitler. Grâce aux travaux des historiens s’appuyant sur les archives de l’époque , nous savons que Pétain n’a ni sauvé la France, ni sauvé les juifs. Le régime de Vichy a fourni l’aide logistique (administration, police, camps d’internement) permettant la déportation et l’extermination, notamment des juifs français. Pétain et son ministre Laval ont demandé aux Allemands de déporter aussi les enfants, ce que les Allemands n’avaient pas demandé à l’origine. A leur arrivée au camp d’Auschwitz-Birkenau (Pologne) ces enfants ont été tués dans les chambres à gaz.
Il est indispensable de comprendre cette tragique période de l’histoire de France, pour ne pas mélanger les victimes et leurs bourreaux.
L’Histoire ne doit pas être instrumentalisée. Les résistants, hommes , femmes, enfants, torturés, déportés, fusillés, tous les civils victimes de la barbarie nazie méritent respect et dignité.