Sortie pédagogique à l’Historial de Péronne (Somme) pour les élèves de 3ème du Collège Joliot-Curie de Mers-les-Bains

Mardi 10 Octobre, les élèves de 3ème et leurs 4 accompagnateurs se sont élancés pour un voyage à travers l’Histoire, sur les traces de la Grande Guerre .

A l’Historial de Péronne,les élèves ont pu découvrir les diverses salles où sont exposés 2500 objets . Les collégiens se sont appropriés le musée , selon leurs centres d’intérêt (uniformes, armes, artisanat de tranchée, soins aux blessés, mémoire de la guerre) . Ils y ont rempli avec application leur questionnaire.

Historial de Péronne

Visite de l’Historial de Péronne

Historial de Péronne

Après une courte pause-déjeuner dans une salle aménagée dans les fortifications du château médiéval, le groupe a réintégré l’autocar. L’après-midi a été consacré au « Circuit du Souvenir » sur les principaux sites des combats.

En juillet 1916, les Alliés de l’Entente (Royaume-Uni, France) lancent dans la Somme une grande offensive, destinée à percer la ligne de front allemande, et à soulager la pression allemande qui pèse sur les troupes françaises engagées plus à l’Est, à Verdun.

La première halte se fait en territoire canadien, à Beaumont-Hamel. Des soldats d’outre-Atlantique y ont livré en 1916 de durs combats. Les élèves progressent dans les tranchées où ils appréhendent directement l’effort énorme consenti : 80 % des hommes, dont certains ont à peine 20 ans, sont tombés dès le début de l’offensive en Juillet, pour gagner quelques dizaines de mètres.

Le groupe poursuit le circuit au Mémorial britannique de Thiepval, où sont gravés plus de 70 000 noms des soldats de l’Empire britannique disparus (« missng ») dans les combats et sans tombe connue à ce jour .

Le circuit s’achève par le site de La Boisselle, Les collégiens ont pu y constater l’ampleur de la « guerre des mines ». Avant l’offensive, les Britanniques ont creusé la terre et déposé une charge de 30 tonnes d’explosifs, sous un abri allemand. Le grand cratère, visible aujourd’hui, un entonnoir en partie comblé depuis 1916, témoigne de la violence de l’explosion.

Cette journée, bien remplie, a permis aux collégiens de poursuivre sur le terrain la réflexion développée dans les salles de classe : les traces physiques (tranchées, tombes) de la guerre permettent de mieux appréhender le sacrifice de ces générations de jeunes tombés dans la Somme, venus pour certains d’un lointain outre-mer. Aux combattants, s’ajoutent les pertes civiles, les villages et territoires détruits. Cette « Grande Guerre » que les anciens combattants voulaient la « der des ders » fut néanmoins suivie par une « Seconde Guerre mondiale » aux pertes encore plus lourdes, occultant partiellement le sacrifice humain de 1914-1918.